Par Hildegarde
La République c’est la crise disions-nous, en voilà encore un exemple :
• Emmanuel Macron appelle au front républicain trois semaines après avoir qualifié LFI de parti immigrationiste et indiqué que le Nouveau Front Populaire n’avait rien en commun avec lui…
• Gabriel Attal se désole « que la gauche passe l’accord de la honte avec LFI »…
• Le candidat Tarik Mekki de Renaissance, éliminé au premier tour, appelle tout de même à voter pour David Guiraud, celui-là même qui dit qu’Israël met les bébés dans des fours…
• Madame Agresti-Roubache, éliminée au premier tour, appelle à voter pour le NFP, celle-là même qui s’indignait de l’effacement de Raphaël Glucksmann après les européennes, se demandant s’il connaît sa gauche et sa droite…
• Xavier Bertrand en appelle à un gouvernement provisoire se mettant dans la peau du général de Gaulle (le costume n’est-il pas un peu grand ?) au sortir de la guerre…
Nous ne pouvons allonger trop la liste de tous les « retourneurs de veste » mais nous pouvons entonner, si nous en avons encore le cœur, la chanson de Jacques Dutronc : L’opportuniste.
Je suis pour le communisme
Je suis pour le socialisme
Et pour le capitalisme (…)
Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent (…)
Je n’ai pas peur des profiteurs
Ni même des agitateurs
J’fais confiance aux électeurs (…)
Je ne sais faire qu’un seul geste
Celui de retourner ma veste, de retourner ma veste
Toujours du bon côté
Je l’ai tellement retournée
Qu’elle craque de tous côtés
À la prochaine révolution
Je retourne mon pantalon
Si le destin de la France n’était en cause, on rirait du jeu grotesque de nos élites en panique. Oui, pour garder leurs prébendes, ils ont été capables de tous les désistements : volte-face, mensonge et moraline tout ensemble. Les Français seront-ils dupes encore une fois ?