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Militer à l’Action française… le choix de l’exigence !

L’Action française n’est pas seulement une école de pensée, c’est aussi, comme son nom l’indique, une action, « un complot à ciel ouvert », disait Maurras. Pour être efficace, cette action doit s’organiser et tenir compte des faiblesses inhérentes à cette organisation pourtant nécessaire. Et la première de ces faiblesses est celle qui affecte le fédérateur même de l’organisation.

  • Un mouvement politique comme l’AF n’est pas une communauté naturelle, comme la famille, la tribu ou la nation ; c’est une association volontaire. Or, comme l’a montré le sociologue allemand Tonnies (après Maurras d’ailleurs), cette seconde forme de groupement est beaucoup plus fragile que la première puisque sa force et sa cohésion dépendent étroitement de la volonté — née nécessairement variable — de ses adhérents. Même en cas de conflit, mon frère reste mon frère, alors qu’une tension risque à tout moment de rompre le lien contractuel d’une association.
  • Bien plus, un mouvement politique est encore plus fragile que d’autres associations et ne peut fonctionner sur le modèle d’une armée, ni même d’une entreprise ou d’une administration. Ces dernières n’ont besoin que d’une adhésion « externe », formelle, de leurs membres à la discipline, alors qu’une organisation politique est affectée par la baisse de « tonus » de chacun de ses membres, c’est-à-dire exige une adhésion intérieure, une « foi » vive, pour ne pas se transformer en fantôme de mouvement. De là vient sans doute la déconvenue de tous ceux qui voient s’effriter dans la pratique les plus beaux organigrammes.

On le voit donc, de toutes les formes de sociabilité, l’organisation politique est l’une de celles qui exigent le plus.

En outre, l’AF se distingue des groupes politiques qui fonctionnent pour donner des satisfactions à leurs membres :

  • Satisfactions des intérêts collectifs (de groupes de pression) ou individuels (ambitions) dans le cas des mouvements à vocation parlementaire ;
  • Satisfactions psychologiques dans le cas des groupes ultra qui cultivent la mythomanie et le romantisme de l’adolescence.

Certes, comme tout mouvement extra-parlementaire nous attirons aussi les déviants : un mouvement marginal (c’est-à-dire hors des idéologies dominantes) attire les marginaux de toutes espèces. D’ailleurs, pour quelles raisons quelqu’un de parfaitement bien dans sa peau et dans sa société s’engagerait-il dans un mouvement politique ?

Mais bien peu de mythomanes résistent aux exigences conjuguées du travail intellectuel et des tâches obscures ou « extraordinaires » de la discipline militante.

Donc, la position extra-parlementaire de l’AF, le « principe de réalité » qui surgit de la recherche objective des moyens positifs de la conquête du pouvoir — non pour nous, mais pour le Prince —, nous garantissent de ces travers, mais nous ôtent parallèlement les puissants fédérateurs que sont les intérêts, les vanités et les passions.

Le fédérateur essentiel de notre organisation d’AF étant la volonté de ses membres, il importe de connaître les façons de la renforcer par la « réforme intellectuelle et morale de quelques-uns ». D’où l’importance de venir se former au Camp Maxime Réal Del Sarte cet été. Que ce soit aux cercles d’études de niveau 1 ou à ceux de niveau 2, sans oublier les conférences d’invités de qualité comme des responsables des révoltes du Pays réel ou des représentants de la révolte souverainiste. Alors, oui, inscrivez-vous vite !

Nous reviendrons sur cette indispensable réforme intellectuelle et morale de quelques-uns des véritables contestataires du Système.