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Réécrire l‘histoire : la geste macronienne de la dissolution

Lors de récents entretiens, Emmanuel Macron, interrogé sur les choix politiques qui ont été les siens, et notamment sur la dissolution, a présenté des éléments de langage qui ne correspondent en rien aux réalités, sinon politiques, au moins constitutionnelles.

Cette suite de contre-vérités tend malheureusement à s’imposer dans l’esprit des Français, qui devraient pourtant s’interroger sur la pertinence de certaines affirmations. On retiendra ici à titre d’exemple celles des premières phrases de l’explication présidentielle donnée à France 2 et Franceinfo depuis le Trocadéro au lancement des JO (de 2’39 à 3’15 dans la vidéo sur le site de l’Élysée). « J’ai fait ce choix en conscience, avec beaucoup de gravité, parce que l’Assemblée nationale ne correspondait plus à la société française ».

Le terme « plus » est ici important : sociologue jusqu’alors inconnu, Emmanuel Macron estime donc qu’en deux années l’Assemblée nationale n’était plus représentative de la France et des Français. Sur quelle base ? Nous n’en saurons rien. Par ailleurs, on notera qu’en prônant les désistements entre les deux tours des législatives dans le cadre du « front républicain », le Président et son parti ont conduit à faire de la nouvelle Assemblée nationale, très volontairement cette fois, un miroir tout aussi déformant de la société française. Et que les alliances prônées pour former la large coalition centrale tant espérée déformeraient encore un peu plus cette réalité.

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