Le Liban et Israël sont des voisins qui s’embarrassent. Et ils le sont peut-être car ils sont sans cesse sommés de répondre à la même question : comment survivre ? Chacun sait bien sa leçon politique : une nation vit quand son ordre intérieur lui assure de ne pas être une proie pour les puissances qui la jouxtent. Elle survit aussi si ces puissances ne lui veulent ou ne lui peuvent aucun mal.
Or Beyrouth et Tel Aviv répondent incessamment à ces deux questions avec des complexités finalement assez voisines. Comment être une nation alors que des tensions ethniques et religieuses traversent avec autant de virulence le corps social ? Comment obtenir la paix quand l’intérêt stratégique objectif de son voisin est de consacrer votre faiblesse ? Nous ne pouvons pas méconnaître cette donnée de fond avant d’analyser l’escalade actuelle entre Israël et le Hezbollah et leurs conséquences sur la partie nord de l’État hébreu et le sud du pays du Cèdre.
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