Cachez cet affreux droit du sang
Par Philippe Germain
Dès le 11 juin 2024, suite aux violences kanak, l’Action française réclamait le droit du sang car « ces émeutes sont une opportunité pour étendre le droit du sang à tous nos territoires métropolitains, départements et régions d’Outre-Mer et communautés d’Outre-Mer. Jus sanguinis pour tous, afin que soit Français celui qui naît de parents Français ». Pouah… le mot « sang » était lancé ! « On vous l’avait bien dit », s’exclamèrent les vigilants de l’antiracisme, « Louis XVI et Hitler, même combat ».
Oui mais surprise, le 6 février 2025, une proposition de loi visant à restreindre le droit du sol (comme la chose est bien dite par la pensée dominante) à Mayotte sera débattue à l’Assemblée nationale lors de la journée du Parti républicain (LR). Le problème migratoire devait être traité après la loi d’urgence pour la reconstruction de Mayotte et voici que la limitation du droit du sol s’invite plus tôt. Heureusement, car le projet gouvernemental de loi d’urgence ne contient aucune mesure migratoire. De Bayrou à Retailleau, en passant par Darmanin, rien que de l’esbroufe !
Ne soyons pas dupes, la proposition LR est une tartufferie de pure communication car, depuis 2018, une dérogation restreint déjà le droit du sol pour les enfants nés à Mayotte. Il faut au jour de la naissance que l’un des parents ait été présent de manière régulière en France depuis trois mois (c’est quoi régulière ?). La proposition LR d’élargir cette condition aux « deux parents », et d’étendre la durée nécessaire à un an, permet surtout à d’éviter la suppression du droit du sol à Mayotte. Et pour appeler un chat, un chat, d’oser remettre en cause le code de la nationalité française. En fait, le pays légal évite le vrai sujet et c’est pourquoi la présidente centriste de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, est favorable à la proposition LR de simple restriction.
Bien qu’au XIVe siècle (1315) la notion de droit du sol apparaisse dans un édit royal, I’école d’Action française y est aujourd’hui opposée pour deux raisons :
- Lorsqu’une présence irrégulière sur le territoire national est source du « droit » à la nationalité française pour un enfant qui y naît, donc de manière illégale, il n’y a plus à proprement parler de droit.
- Et lorsqu’on n’est plus maître de ses frontières en raison des traités internationaux et européens qu’on a signés et continue de signer, il n’y a plus de sol.
C’est pourquoi les nationalistes intégraux affirment que le pays réel a besoin d’une modification du code de la nationalité. Il faut le droit du sang, le reste c’est de la poésie comme le pays légal a l’habitude de nous en faire. Le droit de la nationalité française doit se fonder sur trois principes :
- D’abord est Français celui qui naît de parents français. C’est le droit du sang et de la lignée, le droit de la famille, car ce sont les familles qui font les nations et les nations sont, elles, des héritages, historique, spirituel, culturel. La France était riche d’elle-même et de son passé, de ses œuvres et des travaux de ses héros et de ses saints, avant que les immigrés viennent l’enrichir, par leur présence et leur travail.
- Ensuite, on peut devenir Français et même bon Français par naturalisation, mais alors il faut le demander, le souhaiter ; il faut le mériter, au cours d’un temps d’épreuve, par sa conduite et son assimilation.
- Enfin, on ne peut évidemment acquérir la nationalité française sans perdre sa nationalité antérieure ; et nous n’avons que faire de bi-nationaux qui sont, en général, des étrangers se servant de la France au lieu de la servir.
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